Cérémonie émouvante pour commencer ce cycle mémoriel du centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale aujourd’hui 4 novembre à Beurrières. Le message était clair : tout doit être fait pour ne pas reproduire les horreurs de cette Première Guerre mondiale ; nous devons « construire la paix dans nos villages ».
Après que deux jeunes trompettes de l’Union Musicale marsacoise aient sonné le cessez-le-feu la cérémonie conduite par le maire s’est déroulée en présence des porte-drapeau, du commandant de la brigade de gendarmerie, des pompiers du SDIS 63, des conseillers départementaux et d’habitants de la commune et des communes voisines venus en nombre.
La commune a souhaité refaire les plaques qui mentionnent les noms des soldats morts pour la France ; à cette occasion 3 oublis sont apparus, et le maire Bernard FAURE a souhaité évoquer la mémoire de ceux qui rejoignent aujourd’hui leurs camarades sur le monument :
Ernest VESSIER est le premier Beurriérois tombé au Champ d’Honneur le 25 août 1914.
Né à Dore l’Eglise le 21 novembre 1887. Avant la guerre , il était instituteur et s’était marié à Dore le 29 nov. 1913. Avant de partir au Font, il habitait à BEURRIERES.
Le sous-lieutenant VESSIER a été porté disparu le 25 août 1914 lors du combat de BAZIEN, dans les Vosges. Ces jours-là, la bataille, dont celle de Baccarat, faisait rage sur un front entre la Belgique et la Lorraine. En quatre jours, elle a coûté la vie à plus de 40.000 soldats français.
Le décès d’Ernest VESSIER sera confirmé par jugement, seulement en 1917, et transcrit sur les registres d’état civil de Beurrières avec mention marginale » Mort pour la France »
Il était âgé de 26 ans.
Joseph TRIOLET est né à BEURRIERES le 18 février 1894.
Soldat au 69e Régiment d’Infanterie il est mort le 26 septembre 1915.
Honoré à titre posthume de la Croix de guerre avec étoile d’argent avec cette citation: » Brave soldat, belle attitude au feu. Tombé glorieusement le 26 septembre à Beauséjour en se portant vaillamment à l’attaque des positions ennemies. »
Le hameau de Beauséjour, dans la Marne, a été le théâtre de terribles combats, surtout en 1915, au début de la guerre des tranchées. Le hameau, complètement détruit, n’a jamais été reconstruit après la guerre. Une stèle et un calvaire y ont été érigés.
Joseph TRIOLET, « Mort pour la France », était âgé de 21 ans.
Jean CHAMORET est né à BEURRIERES le 6 mars 1912. Il était pupille de la Nation (son père Joseph CHAMORET avait été tué à la guerre le 25 mai 1915).
Incorporé dans le 16ème régiment d’Artillerie, il a participé à la bataille de Dunkerque en mai 1940. Fin mai, évacué avec ses compagnons d’arme, il a été pris en charge par le Torpilleur SIROCCO qui devait les conduire en Angleterre. Mais celui-ci a été coulé par les ennemis le 30 mai 1940. Le soldat CHAMORET disparut en mer avec 680 de ses compagnons.
Son décès fut reconnu quatre ans plus tard et le jugement, rendu le 14 septembre 1944, transcrit sur les registres de Beurrières avec mention marginale: « Mort pour la France ».
Jean CHAMORET était marié ; il est mort à 28 ans.
Les enfants de la commune ont ensuite repris en coeur les premiers couplets de l’Hymne national avant d’être rejoint par la fanfare :
La cérémonie terminée, la manifestation s’est achevée aux sons de l’Union Musicale marsacoise avant le verre de l’amitié et la visite à l’exposition « mémoires de poilus » qui a connu un beau succès et reste visible toute cette semaine.